Longtemps appelée rue Neuve puis Avenue du Château, elle a pris le nom d’un propriétaire du manoir, Résistant mort en déportation. À l’origine, les deux rives de l’avenue appartenaient aux châtelains jusqu’à l’échange du bas-côté gauche contre un chemin communal qui conduisait au moulin, entre la rivière et le parc du château.
Sur ce côté gauche de l’avenue plantée de tilleuls, des bâtiments en bois abritaient les étalons du haras de Montier-en-Der et leur palefrenier, attendus chaque année en période de « monte » (saillie) des juments dienvilloises. Un incendie les détruisit en 1985.
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N° 2 et 4 avenue Jean-Lanez :
Sans doute assez vétuste, la première maison de l’avenue fut en partie démolie après la grande crue de janvier 1910. Celle qui lui est accolée a appartenu à un homme de lettres, Henri Céard, connu à Paris comme journaliste, auteur de théâtre, poète et romancier. En compagnie de son camarade de la rue de Brienne, Gabriel Thyébaut, il fréquenta l’entourage d’Émile Zola dont il fut le collaborateur.
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Henri Céard / Inondation de 1910
Petit-fils du premier régisseur du château, il avait hérité cette maison de sa cousine. En 1902, il propose un legs destiné à récompenser les élèves les plus méritants. La mention « Prix Mathilde Fourrier, fondé par Monsieur Henry Céard, en mémoire de Mademoiselle Mathilde Fourrier Céard de Dienville, sa cousine germaine » devait être inscrite sur chacun des livrets de la Caisse d’épargne de 50 F offerts à l’école des garçons, à celle des filles et à l’école des sœurs.
Le Conseil s’empresse d’accepter « la libéralité dont il s’agit, très avantageuse pour la commune en donnant aux élèves des écoles un sérieux motif d’émulation. Les conditions imposées par le donateur sont très acceptables attendu que Melle Fourrier et M. Céard appartiennent tous deux à une très honorable famille ayant laissé dans le pays les meilleurs souvenirs. »
La maison fut vendue au maréchal-ferrant Plumey qui transforma le bâtiment de gauche en atelier de forge.
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Le Colombier :
Le Colombier était la ferme du château prolongée par un potager situé à l’emplacement de la plantation de peupliers. Un jardinier y entretenait une grande serre. Comme d’autres employés, il logeait avec sa famille dans une des petites maisons depuis longtemps disparues, à l’angle de la rue du Château (actuelle propriété n° 9).
Le Château :
Le château, achevé en 1820, fut bâti par les Loménie, propriétaires de celui de Brienne et de la seigneurie de Dienville. Le bâtiment de gauche, les communs, daterait des années 1800. Martial, l’un des rares rescapés de cette famille décimée en 1794, ne profita pas de la belle construction. Il est mort en 1819, noyé dans la fosse du moulin.
Sa veuve y vécut avec ses deux filles. La cadette, Gabrielle, épousa le marquis de Vibraye, savant géologue et archéologue passionné de botanique, qui fit planter des essences rares dans le parc.
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Les communs / la marquise de Vibraye et ses filles / Le château avant travaux
C’est au début du XXe siècle que la demeure prit son aspect actuel. La toiture subit une importante modification lorsque le couple de Reviers, héritier du domaine, s’y installa avec ses 13 enfants.
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Les enfants de Reviers / Le château côté sud
En 1912, Mme la Vicomtesse de Reviers demanda la possibilité d’ouvrir une porte cochère sur le champ de foire (Emplacement actuel de la maison de santé et du foyer familial. Voir Une Histoire de Dienville tome 3, pp. 261 et suivantes.) « pour pénétrer dans le parc du château avec des voitures sans passer par l’entrée principale». Refus du Conseil municipal par 10 voix et 2 bulletins blancs. Les élus ne souhaitaient apparemment pas octroyer une faveur à une dame qui faillit faire perdre une vingtaine d’habitants d’un coup à la commune l’année précédente.
Au moment du recensement de 1911, elle se trouvait à Paris avec enfants, précepteurs et domestiques et n’avait pas rempli le formulaire aubois.
La propriété fut vendue en 1931 à Jean Lanez, le directeur du moulin. Très aimé de ses ouvriers, il organisa en juin 1940 leur évacuation en camion et veilla à leur approvisionnement en farine durant l’occupation. Chef d’un réseau de Résistants, il mourra en déportation le 15 janvier 1945 (Voir Une Histoire de Dienville - Les temps de guerre pp. 299 à 301). Son fils Claude prit sa succession.
Depuis quelques décennies, le château est revenu dans la famille qui l’a bâti.

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